Archive pour janvier 2025

Rions un peu des prédictions de 2024. Passons à celles de 2025.

26 janvier 2025
Le 12 janvier 2025

Bonjour cher client, chère cliente,

Rions un peu des prédictions de 2024

Commençons par rire de quelques prédictions faires par des spécialistes en fin 2023 au sujet de l’année 2024. Loin de nous l’idée de se moquer d’eux. Eux ont osé le faire. Mon but est de vous faire sourire. Et aussi de vous faire réaliser que personne ne connaît l’avenir.

Si même les plus grands experts en finance échouent à prédire de façon durable la trajectoire des marchés financiers, nos chances d’y arriver sont de zéro.

Voici quelques exemples tirés d’un article de Nicolas Bérubé paru dans La Presse du 29 décembre dernier.

1.- « Les hausses de taux d’intérêt sont toujours suivies par un ralentissement économique ou une récession. L’atterrissage en douceur, ça n’a jamais existé. »
Martin Lefebvre, stratège et chef des placements de Banque Nationale Investissements, La Presse, 17 octobre 2023
Réalité : Si on avait reçu un dollar chaque fois qu’un économiste a prédit une récession ces dernières années, on serait plus riche qu’Elon Musk aujourd’hui. Bon, peut-être pas. Mais une chose est claire : il n’y a pas eu de récession en 2024. Ni au Canada ni aux États-Unis.

2.- « Nos algorithmes nous disent que la volatilité va demeurer assez élevée au cours des prochains mois. C’est caractéristique d’un environnement de contraction économique. […] On s’attend à des pertes sur un horizon plus prolongé. »
Alexandre Hocquard, vice-président, Fiera Capital, Les Affaires, 1er décembre 2023

Réalité : Les algorithmes ont besoin d’une mise à jour. La volatilité boursière a été sous la moyenne en 2024. Les marchés ont été en mode haussier pratiquement toute l’année. Le S&P 500 a clôturé à un niveau record 57 fois cette année en date du 13 décembre, l’une de ses meilleures performances des dernières décennies.

3.- « Selon les résultats d’un sondage réalisé par Reuters, la prévision médiane de 23 gestionnaires de portefeuille et stratèges canadiens était que l’indice composé S&P/TSX progresserait de 2,5 % en 2024. »
Reuters, 21 février 2024

Réalité : La S&P/TSX, l’indice phare de la Bourse de Toronto, a progressé de 24 % en 2024. Une croissance neuf fois supérieure au consensus des experts sondés par Reuters.

Passons maintenant aux prédictions de 2025

La Banque de développement du Canada (BdC) prévoit :

  • Croissance du P.I.B. du Canada de 1,5%
  • Taux d’intérêt de la Banque du Canada fin 2025 sera de 2,5%
  • Croissance de la population sera de -0,2%

Les dépenses de consommation et le rebond de l’investissement résidentiel seront au cœur de l’expansion du PIB en 2025 dans un contexte où la baisse des taux se fera progressivement sentir dans l’ensemble de l’économie. La croissance s’accélérera partout au pays.
La réduction des objectifs d’immigration est un autre facteur qui aura une incidence sur la croissance en 2025. Le gouvernement a annoncé une baisse du nombre de nouvelles personnes ayant la résidence permanente ou temporaire au cours des deux prochaines années. Cette décision entraînera une diminution de la population de 0,2 % en 2025, puis en 2026.
L’incertitude quant aux politiques de Donald Trump ralentira les investissements. Le plus gros nuage qui plane sur l’économie canadienne en 2025 est l’incidence incertaine de la nouvelle administration Trump.
Prévisions de croissance du PIB selon différents scénarios de tarifs douaniers (%)


La Banque mondiale prévoit que : la croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % cette année. Compte tenu de la persistance des pressions inflationnistes, les banques centrales restent probablement prudentes quant à l’assouplissement de leur politique monétaire. Par conséquent, les taux directeurs devraient être nettement plus élevés qu’avant la pandémie. La croissance mondiale devrait rester terne sur la période de prévision, à près d’un demi-point de pourcentage en dessous de sa moyenne de 2010‑2019. La dette élevée et les coûts de service de la dette accrus soulignent la nécessité pour les décideurs politiques des économies émergentes et en développement de concilier des besoins d’investissement considérables avec la viabilité budgétaire. Pour soutenir la croissance à long terme, il est essentiel de prendre des mesures visant à stimuler la croissance de la productivité, améliorer l’efficacité des investissements publics, développer le capital humain et combler les écarts entre hommes et femmes sur le marché du travail.

Perspectives pour les États-Unis, selon Jocelyn Paquet de la Banque Nationale.
Les dernières données publiées aux États-Unis laissent penser que l’économie terminera l’année sur une bonne note. Comme c’est le cas depuis un certain temps, la vigueur actuelle reflète une solide croissance des dépenses de consommation qui tient non seulement à la résilience du marché du travail, mais aussi à l’augmentation constante de la valeur nette des ménages.

Dans ce contexte, nous avons décidé de revoir sensiblement à la hausse notre prévision de croissance pour 2025, à 2.1%. Le PIB devrait ensuite croître de 1.7% en 2026.

Perspectives pour le Québec telles que préparées par Luc Godbout de l’université de Sherbrooke.
En 2023, la croissance du PIB réel a été moins forte au Québec qu’au Canada et qu’aux États-Unis. La croissance du PIB réel reste généralement plus faible au Québec comparativement à ses voisins.

Rappelons que le PIB réel est corrigé pour tenir compte de l’inflation.


Sources : l’argent et le bonheur, Nicolas Bérubé, La Presse, 29 décembre 2024; perspectives économiques canadiennes pour 2025, BDC, 16 décembre 2024; perspectives économiques mondiales, Banque mondiale, juin 2024; Jocelyn Paquet, Banque Nationale du Canada, décembre 2024; regard sur le Point sur la situation économique et financière 2024 du Québec, Luc Godbout, Université de Sherbrooke, 22 novembre 2024.

Dates importantes

Enfin, nous vous rappelons que s’amorce le sprint final pour cotiser à votre REER pour l’année d’imposition 2024. Voici un court résumé des règles pour ce régime :
La date limite pour cotiser est le 3 mars 2024.
Le montant maximal des cotisations permises pour l’année d’imposition 2024 doit correspondre à 18 % de vos revenus gagnés, jusqu’à concurrence de 32 490 $. Vous pouvez ajouter à ce montant vos cotisations antérieures inutilisées.
Les cotisations maximales seront différentes si vous avez un fonds de pension.
Votre remboursement d’impôt se fera en fonction de votre revenu annuel.

Vous pouvez aussi cotiser à un CELI jusqu’à concurrence de vos droits de cotisation inutilisés. Le montant représentant les droits de cotisation inutilisés peut être reporté aux années futures. Le montant total des retraits d’un CELI effectués au cours d’une année civile est ajouté aux droits de cotisation à un CELI de l’année civile suivante. Vous pourrez accéder à cette information en allant sur le site de l’Agence du Revenu Canada, section Mon Dossier.

Règles de base pour un CELI :
Votre droit de cotisation total depuis 2009 est de 102 000 $ (selon certaines conditions)
Votre droit annuel de 2025 est de 7000 $
Les dépôts dans votre CELI ne sont pas déductibles

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

Éric Ste-Marie, Président

Services financiers SFSM Inc.
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