De plus en plus d’experts prédisent que nous entrerons en récession en 2023. Les économistes de la Banque Royale en parlent depuis plus de six mois, Stéphanie Bérubé dans la Presse du 22 octobre dernier, Chrystia Freeland prévenait les Canadiens, la semaine dernière, que les mois à venir seraient exigeants.
Qu’est-ce qu’une récession ?
Le Conference Board du Canada, dans son édition du 18 octobre dernier, nous suggérait de remplacer l’actuelle définition d’une récession par une, plus holistique ou plus globale. Traditionnellement une économie entre en récession lorsqu’on observe deux trimestres consécutifs de croissance négative. C’est-à-dire deux trimestres au cours desquels le PIB (Produit intérieur brut) est négatif.
Le Conference Board suggère une définition plus globale : « une récession est une baisse de l’activité économique, nettement inférieure à son potentiel, qui touche de nombreux secteurs et qui dure plus de quelques mois ».
Une économie recule quand les gens consomment moins (souvent à cause de l’inflation). Ce qui entraîne une hausse du chômage. Présentement, on vit cependant une crise au niveau de la main-d’œuvre.
Quel type de récession ?
La Banque Royale prévoit une récession au cours du premier trimestre de 2023. Selon ses économistes, elle sera de courte durée et le taux de chômage passera de 5,2% à 7%.
La Banque du Canada, avec ses hausses successives des taux d’intérêt, crée un climat économique propice à une récession. Resserrement du crédit entraîne baisse de consommation des ménages qui, à son tour, entraîne des mises à pied qui à leur tour…on entre dans la spirale de la récession.
Les observateurs sont de plus en plus convaincus que la Banque du Canada, devant ses difficultés à juguler l’inflation, désire plonger le Canada dans une brève récession qui, elle, devrait faire diminuer l’inflation.
Une inflation au-delà de 2% ou 3% est considéré comme le pire maux d’une économie.
On ne parle pas ici du type de récession que nous avons connu en 2008.
Se préparer à une récession
Récemment, la firme Raymond-Chabot donnait six conseils pour se préparer à une récession. Nous en avons retenu trois :
Constituez un coussin de sécurité : chaque ménage devrait avoir un tel coussin, souvent appelé fonds d’urgence. La Covid aurait dû nous en convaincre.
Parlez à votre conseiller financier si vous avez des placements : inutile de prendre panique, les récessions passent et la croissance reprend.
Révisez votre budget : on ne le dira jamais assez. Un budget aide à identifier les dépenses inutiles ou celles faciles à comprimer.
On constate déjà l’effet de l’inflation sur la nourriture, les produits reliés au pétrole et les coûts des emprunts.
Conclusion
En bref, l’inflation nous a bien préparés à une récession. On a appris à se serrer la ceinture, du moins on aurait peut-être dû.
Comme on vit une période de pénurie de main-d’œuvre, le chômage ne devrait pas augmenter significativement. N’oublions pas qu’il est l’accélérant de toute récession. Mise à pied entraîne diminution de consommation qui entraîne une nouvelle vague de mise à pied qui entraîne….
Pas de panique avec nos placements. Une récession provoque des tumultes sur les marchés déjà très instables. La tempête passera rapidement selon les experts et les marchés, comme après chaque récession, reprendront un nouvel élan.
Une récession ne signifie pas catastrophe pour vos finances. Nous avons établi un plan ensemble, il passera à travers cette période difficile, mais nécessaire.
Regarder ce tableau sur la récupération du S&P 500 après une récession :
Gardons le cap!
Vous avez des questions ou des doutes, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Éric Ste-Marie, Président
Services financiers SFSM Inc.
Sources : Conference Board du Canada, Banque Royale, Banque du Canada, Raymond-Chabot, La Presse.